Le 21 février 1944, 22 hommes
ont été alignés, dos au mur, face aux fusils qui les visaient. Leur mort a été
l’outil d’une propagande de collaborateurs antisémites et xénophobes lié à un
envahisseur diminué et ivre de vengeance. Une affiche rouge collée sur les murs
jetait en pâture les trous béants de leurs blessures comme leur superbe
jeunesse.
La seule femme du groupe sera, au mois de mai suivant, décapitée à
Stuttgart par la Wehrmacht
le jour de ses 32 ans. Ces résistants morts pour la France étaient les membres
du F.T.P- M.O.I : les « Francs-tireurs et Partisans », mouvement de résistance
armée créé à la fin de 1941 par la direction du Parti Communiste Français et la
« Main d’Œuvre Immigrée », secteur du Parti Communiste, qui regroupait les
résistants d’origine étrangère ; elle comportait également une sous-section
juive.
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Mon premier souhait était de commémorer la triste date du 21 février 44 ! Si de nombreux écrits traitent de ce douloureux épisode, il est aussi indispensable de rappeler que le « réseau Manouchian » était un des nombreux groupe de toute une organisation présente sur tout le territoire français dont les membres, des communistes ou sympathisants, étaient aussi des étrangers rejetés par une France gagnée par le fascisme. Ces enfants d’immigrés, ouvriers, sans papiers et spoliés de leurs droits ont choisis l’engagement militaire comme on agrippe la main d’une mère qui nous rejette. Pour elle, la France, ils ont tout donné par amour et pour être enfin aimés.
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Mon premier souhait était de commémorer la triste date du 21 février 44 ! Si de nombreux écrits traitent de ce douloureux épisode, il est aussi indispensable de rappeler que le « réseau Manouchian » était un des nombreux groupe de toute une organisation présente sur tout le territoire français dont les membres, des communistes ou sympathisants, étaient aussi des étrangers rejetés par une France gagnée par le fascisme. Ces enfants d’immigrés, ouvriers, sans papiers et spoliés de leurs droits ont choisis l’engagement militaire comme on agrippe la main d’une mère qui nous rejette. Pour elle, la France, ils ont tout donné par amour et pour être enfin aimés.
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Leur quotidien avant la guerre
ressemblait à celui des étrangers d’aujourd’hui. Enfants de parents qui ont
fuit leur pays où régnaient la guerre, la misère et l’injustice, ils tentaient
de survivre malgré l’inhospitalité de leur pays d’accueil. Des logements
insalubres, des emplois clandestins mal payés et les RG qui les rançonnent… Et
puis tous les jours ils étaient arrêtés dans la rue pour montrer leurs papiers.
Des Espagnols, des Italiens, des Polonais… ET des juifs, des maghrébins !
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Alors ils ont milité,
collecté, tracté. Il fallait aider ceux qui étaient resté au pays ! Ce fut
aussi le début des luttes anti fasciste ! En 1940, la France invite sa population
à venir voir la grande exposition : « le juif et la France ». Il faut, à une
époque où les médias sont encore très peu nombreux, expliquer : « le péril juif
», plaindre « la France
victime de sa générosité », dénoncer : « ces profiteurs » !
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Alors, lorsque Aragon écrit :
« Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant… »il nous invite à
l’espoir puisqu’il poursuit : « Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA France.»
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Si
nous nous rappelons de l’affiche rouge, nous devons aussi nous rappeler de TOUS
LES F.T.P- M.O.I de France qui sont encore aujourd’hui nos héros. Certes nous
ne sommes pas en guerre; certes nous ne sommes pas un pays vaincu et occupé.
Bien sûr il n’y a pas d’étoile jaune sur les passants ni de « je suis partout »
SUR LES MURS… Alors pourquoi ais-je cet étrange sentiment que ce mois de
février semble me dire :« Attention souviens toi, en février 1944 ils sont
MORTS POUR LA France
! »
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