vendredi 22 février 2013

Ambroise Croizat




   Pur produit du prolétariat, Ambroise Croizat voit le jour en Savoie en 1901, une mère ouvrière du textile et un père ouvrier ferblantier, qui contribua activement à la première grève en Savoie en 1906.        
 
   Le jeune Ambroise pris le chemin de l'usine quand son père pris celui de la guerre en 1914, âgé de 13 ans il devient apprenti métallurgiste, dans le même temps il suit des cours du soir et devient ajusteur outilleur dans la région lyonnaise, c'est ici que son parcours politique va se lancer. 

   Il est l'un des animateurs des grandes grèves de la métallurgie lyonnaise qui ont marqué l'après 1ère guerre mondiale. Il adhère au SFIO en 1918, en son sein il milite pour l'adhésion de celui-ci à l'international Communiste, en 1920 le Parti Communiste Français naît de cette discorde interne au SFIO, Ambroise Croizat y adhère dès le début (le reste du SFIO deviendra en 1969 le Parti Socialiste).
           
   Il deviendra très vite un dirigeant important du PCF, d'abord en 1925 en étant nommé secrétaire de la Fédération des métaux puis en 1929 il intègre le Comité Central.
Il développe une grande activité politique et militante entre la CGT et le PCF, en 1936 il est un des artisans de l'unité syndicale et la même année il est élu député de la Seine (ancien département). Jusqu'à la guerre il s'active, négociateur de la convention de la métallurgie parisienne, négociateur des accords de Matignon, rapporteur sur la loi des conventions collectives à la Chambre. Il est également négociateur dans le secteur des grands magasins et membre à la Chambre de la commission sur les armements...         

La Guerre

   Dans la nuit du  7 au 8 octobre 1939, Croizat comme d'autre député communiste est arrêté, puis déchu de son mandat de député en février 1940, au mois d'avril de la même année il est condamné à 5 ans de prison. Baladé de prisons en prisons, il est finalement incarcéré en 1941  au bagne de la Maison Carrée dans la banlieue d'Alger.
           
   Dès sa libération en 1943 suite au débarquement allié en Afrique du Nord, il est nommé à la commission consultative du gouvernement provisoire d'Alger par la CGT clandestine.
A la libération il est d'abord membres des Assemblées constituantes de 1945 et 1946 puis élu à l'Assemblée Nationale en 1946.    
 
   Ministre du travail et de la sécurité social des gouvernement "De Gaulle" et 'Gouin Bidault" de 1945 jusqu'à 1947 et la fin de la participation communiste au gouvernement. Son rôle primordial dans la création de la Sécurité sociale, ainsi que dans les projets concernant les comités d'entreprise, le statut des délégués du personnel, les conventions collectives, la prévention et la réparation des accidents du travail, le régime des prestations familiales lui vaut le surnom de " Ministre des Travailleurs" . En 28 mois Ambroize Croizat réalise un travail considérable et surtout historique en terme d'avancée sociale.

  Toujours député, il prononce son dernier discours à l'Assemblée Nationale en octobre 1950:
"Jamais nous ne tolérerons que ne soit renié un seul des avantages de la sécurité sociale. Nous défendrons à en mourir et avec la dernière énergie, cette loi humaine et de progrès..."

   Une phrase dont doit s'imprégner le peuple, aujourd'hui où les libéraux on réduit en miettes le système de protection sociale et souhaitent aujourd'hui le sacrifier sur l’hôtel de l'austérité.
Ambroise Croizat décède le 11 février 1951  à la suite d'une intervention chirurgicale quelques mois après le décès de son fils dans un accident du travail ... Le Parti communiste lui donne des funérailles à la hauteur de sa vie de lutte : son corps est exposé à la Maison des métallurgistes (aujourd'hui Maison de Metallos) puis au siège de la CGT ; un million de personnes l’accompagnent au cimetière du Père-Lachaise où il est enterré.

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